Les troubles de type DYS

Les troubles d’apprentissage de type DYS, qui englobent la dyslexie, la dyspraxie, la dyscalculie et la dysgraphie, sont des troubles neurologiques qui affectent la capacité d’apprentissage des enfants dans différents domaines tels que la lecture, l’écriture, et les mathématiques. Ils sont un grand sujet de préoccupation pour les parents, les enseignant(e)s et les professionnel(le)s de l’accompagnement pédagogique et de la santé. Selon les estimations récentes, environ 10% de la population suisse souffre de troubles DYS.

Ces troubles ont un impact négatif important sur la scolarité et les opportunités professionnelles des personnes concernées, causant notamment des retards dans les apprentissages. Elles compliquent sensiblement l’acquisition d’autonomie et les échecs à répétition sont également à l’origine de la perte de confiance en soi.

Notre projet DYS vise une action sur deux niveaux :

 

Une aide directe aux personnes concernées pour leur permettre de passer à la prochaine étape de leur éduction ou formation.

 

Une offre de formation continue pour sensibiliser les enseignant(e)s et autres professionnel(le)s accompagnant des personnes concernées et leur permettre d’acquérir des outils concrets pour un encadrement amélioré.

Les troubles DYS

Les troubles DYS sont reconnus aujourd’hui comme de véritables handicaps. Ce sont des troubles spécifiques de l’apprentissage, invisible, qui pénalisent les enfants qui en souffrent et qui se retrouvent en échec à différents moments de leur scolarité.

Pourtant, avec un accompagnant adéquat, ils peuvent parfaitement réussir leur scolarité obligat0ire, post-obligatoire ainsi que leur formation professionnelle.

Il est important de savoir qu’il existe une vraie comorbidité entre ces différents troubles. Certains de ces enfants sont « multi-DYS », c’est-à-dire que plusieurs troubles peuvent être associés. Les difficultés spécifiquement liées à ce cumul augmentent leur problématique.

Dyslexie et dysorthographie

Les enfants dyslexiques et dysorthographiques sont fortement pénalisés en lecture (déchiffrage, compréhension, fluence) et en production écrite, spécifiquement avec l’orthographe, la grammaire, la syntaxe lors de la rédaction de texte. La dyslexie est l’un des troubles DYS les plus courants et rends la lecture difficile et fatigante.

Dysphasie

Les enfants dysphasiques ont beaucoup de peine avec le langage oral. Ils peuvent être touchés en compréhension et/ou en expression. Les notions abstraites leur échappent, ils manquent de vocabulaire, ont une vraie difficulté avec les langues étrangères.

Dyscalculie

Les enfants dyscalculiques sont en difficulté avec l’apprentissage des mathématiques. Ils sont fortement pénalisés pour comprendre les concepts mathématiques, la logique des opérations, la maîtrise du système monétaire est fragilisée. La dyscalculie rend difficile les tâches nécessitant une concentration prolongée.

Dyspraxie

Les enfants dyspraxiques souffrent d’un trouble moteur de la coordination. Ils peuvent avoir des difficultés à effectuer des mouvements précis, tels que l’écriture, la découpe ou le lancement d’une balle.

Dysgraphie

Les enfants atteints de dysgraphie, un trouble de l’écriture, peuvent avoir des difficultés à écrire de manière lisible et cohérente.

Trouble de l'attention TDA/H

Les enfants qui souffrent de trouble de l’attention TDA/H avec ou sans hyperactivité sont amplement pénalisés par leur impossibilité de maintenir leur attention sur leur travail aussi longtemps qu’il serait nécessaire et leur besoin de bouger incessant. De ce fait, tous les apprentissages scolaires peuvent représenter un problème.

En Suisse, plus de 1 enfant sur 10 souffre de Troubles DYS TDA(H) TSA

La directrice du programme DYS

Le projet est porté par Mathilde Goumaz directrice du programme DYS. Pendant près de 10 ans à la présidence de l’antenne vaudoise de l’ADSR (Association Dyslexie Suisse Romande), elle a assisté à la souffrance des familles et à leur impossibilité de trouver un soutien scolaire adapté à leur enfant.

En tant que formatrice en formation continue des enseignants, elle constate depuis de nombreuses années et aujourd’hui encore que ceux-ci ne sont pas suffisamment outillés pour répondre aux besoins de ces élèves.

​Depuis 2016, les tentatives de créer ces petits groupes de soutien se sont heurtées à un obstacle important : la charge financière élevée que cela représente pour les parents. Notre expérience montre que des financements externes sont indispensables pour que tous puissent y avoir accès.